Yifan Shi, un
étudiant d’origine chinoise se jette dans le lac de St Chamand pour protester
contre la pollution, mars 2012. Les Etudiants de première année de l’ESAA
réalisent des performances sur le lac et trient les déchets, novembre 2013
Il FAUT SAUVER LE LAC
DE ST CHAMAND
Exposition du projet de recherche interdisciplinaire de l’Ecole Supérieure d’Art d’Avignon autour d’un plan d’eau menacé, Bibliothèque Universitaire d’Avignon, 74 rue Louis Pasteur, 12 mars-25 avril 2014, du lundi au vendredi, 8h-20h, entrée libre
Inauguration : mercredi 12 mars
2014 18h00, avec des performances de Maeva Croissant, Carole Dubar, Axelle
Jabouille, Julie Larouer et Pauline
Tralongo
Avec
les étudiants
de l’ESAA : Sylvie BOISCOMMUN, Maeva CROISSANT, Elsa DECKER, Ivan DMITRIEV, Carole DUBAR, Axelle JABOUILLE, Abdelilah
KADDOURI, Boris KROMMENDIJK, Julie LAROUER, Hélène LEBRISHOUAL, Seungmin LEE, Passage à l’Acte
(atelier performance de l’ESAA), Gaël POTIER, Laura PULTIER, Xiao XIN, Zoé RENAUDIE,
Laurent SANTI, Ève WODA et Thibaut ZIMMERMAN. Artistes associés : Sylvie
NAYRAL, Yifan SHI et Sarah VENTURI
Équipe scientifique associée à l’exposition : Institut
Méditerranéen de Biodiversité et
d'Ecologie : équipe ingénierie de la restauration des
patrimoines naturel et culturel (Catherine VIEILLESCAZES, Thierry DUTOIT), Département conservation-restauration
de l’École Supérieure d'Art d'Avignon (enseignant : Marc MAIRE),
Fédération Mondiale de
Ricochets (FMR), Philippe VIEILLESCAZES, géographe en charge
des réalisations
cartographiques.
Cyril JARTON, coordinateur du projet et commissaire de l’exposition.
Présentation
Invité par la Bibliothèque Universitaire d’Avignon à
intervenir dans le cadre d’une manifestation sur le thème de l’eau, nous avons
choisi une proposition où l’art s’engage concrètement pour la survie d’un plan
d’eau sur le territoire avignonnais. L’exposition interdisciplinaire met en regard
les recherches historiques, sociologiques et artistiques effectuées sur le site
et dans la zone riveraine, en vue d’une restauration du lac de St Chamand,
comportant à la fois la préservation ou la réactivation d’usages traditionnels,
la mise en valeur du potentiel écologique et l’invention de nouveaux usages par
les artistes. L’exposition retrace aussi l’aventure d’un groupe de jeunes artistes et
conservateurs-restaurateurs, qui depuis 2012, date des premières actions
artistiques entreprises sur le lac, en collaboration avec la FMR (Fédération
Mondiale de Ricochets), développent des projets, cartes, maquettes, dessins
d’aménagements et ateliers associant les habitants du quartier.
A travers le lac de St Chamand s’engage aussi une réflexion
sur le plan d’eau en tant qu’espace unificateur, dans un contexte périurbain éclaté.
Au bord de l’eau – à la base du vivant - il s’agit de mettre en place les conditions
d’une présence humaine discrète, à l’écoute des autres formes de vie. Espace à
l’abandon, le lac est d’autant plus riche qu’il laisse advenir « un
tiers-paysage » qui, selon les thèses de Gilles Clément, constitue un réservoir de biodiversité, accueillant une vie
foisonnante chassée des lieux cultivés et domestiqués. Les aménagements et
actions artistiques que nous proposons sont donc légers, ils se fondent dans
le paysage pour mieux rendre compte de ses subtilités, à la manière du radeau,
du sous-marin miniature et des outils d’exploration d’Ivan Dmitriev, étudiant-artiste
travaillant in situ depuis 2012. Parmi
les propositions les plus pertinentes, on trouvera aussi un parcours sportif
artistique conçu par Abdelilah Kadourri et permettant de relier le plan d’eau à
d’autres points géographiques, notamment le quartier St Chamand dont il est
déconnecté par des routes, des ponts et des voies ferrées.
Le lieu pourra être utilisé par les usagers traditionnels –
pêcheurs et promeneurs – et d’autres, par exemple les enfants du quartier
accueillis à diverses reprises par les étudiants de l’ESAA et désormais par l’association
« Les Petits Débrouillards » qui a rejoint le projet. Mais pas question
pour nous d’un parc de loisir standardisé qui viendrait ruiner la singularité
du site. Il s’agit de proposer un usage « non invasif » dont la
destination pédagogique est d’apprendre aux humains à se faire plus discrets et
attentifs sur cette terre. C’est dans cet esprit que Gaël Potier, un autre
étudiant-artiste, a imaginé des architectures éphémères, dont les plans gravés sur
des plaques de métal invitent le visiteur à construire des abris, en utilisant
les matériaux naturels disponibles sur les berges. Depuis 2013, le site est aussi utilisé par
l’ESAA comme lieu d’expérimentation où étudiants, scientifiques et artistes
sont invités à travailler régulièrement et à produire réflexions, œuvres et
actions in situ. En devenant un espace artistique – « Ecole des Bords du
Lac » – le lac n’est pas seulement
restauré dans ses usages anciens, il propose aussi une situation entièrement
nouvelle et unique en son genre.
Sur les deux niveaux de la bibliothèque universitaire, une quinzaine
de « bureaux-ateliers » a été installée et attribuée aux différents
partenaires scientifiques et artistiques du projet. La présentation pourra
évoluer ou être complétée pendant l’exposition, montrant un projet « en
travail ». Evolutive, l’exposition
est aussi participative : des gants disposés sur les tables invitent le
public à manipuler certains documents, des questionnaires et cahiers à formuler
des propositions pour l’avenir du lac.
Cyril Jarton
Mardi 8 avril 2014, à 18h00
– Salle de recherche Sciences, bibliothèque universitaire d’Avignon
Survivance du lac de
Saint-Chamand
Conférence et table ronde
sur le projet du lac Saint-Chamand : Avec les membres du comité scientifique du projet, Thierry
DUTOIT, Cyril JARTON, Marc MAIRE, Catherine
VIEILLESCAZES et Philippe VIEILLESCAZES
Mercredi 9 et Jeudi 10 avril
2014, rencontres avec Michel BLAZY, artiste, à l’ESAA et au bord du lac de St Chamand.
Informations : 06 89 26 40 00
Samedi 19 Avril 2014 :
IIIème championnat de ricochets du Vaucluse au Lac de St Chamand. Performances de Sarah Venturi, artiste et
vice-présidente de la FMR et des étudiants de l’ESAA.
Mars
2012, Abdelilah Kadourri effectue un premier travail photographique sur le lac abandonné,
envahi de déchets, dont quelques pêcheurs sont les derniers usagers
Lors du premier Championnat de ricochets du Vaucluse sur le lac de Saint-Chamand (photographie à gauche de Sylvie Nayral), Yifan Shi et Sarah Venturi réalisent des performances pour attirer l’attention sur l’état critique du site
Les journaux la Provence puis Vaucluse Matin donnent une large répércution au championnat et aux enjeux artistiques et écologiques associés
Rentrée 2012, lancement du projet interdisciplinaire pour la survivance du lac de Saint-Chamand. Une équipe d’étudiants, artistes et concervateurs- restaurateurs travaillent en collaboration avec l’IMBE, Institut Méditérannéen de Biodiversité et d’Ecologie représenté par Thierry Dutoit, qui propose une première lecture écologique du site et Cathy Viellescazes qui supervise les analyses de l’eau.
La zones est cartographiée avec Philippe Vielllescazes, géographe
Un goupe d’étudiants s’installe au bord du lac, s’imprègne du site, réalise vidéos, journaux, repérages et un “herbier numérique”
Marc Maire, enseignant au département conservation-restauration de l’ESAA, développe une réflexion sur la terminologie, d’où émergera le terme de “Survivance”, pour qualifier la nature projet. Il propose une modélisation pour articuler l’action interdisciplinaire
Une enquête historique est menée pour constituer une première histoire du site
Ivan Dmitriev développe un travail d’exploration du lac en créant notamment une perche équipée d’une caméra et un sous-marin permettant de filmer les profondeurs. Il a également conçu un radeau permettant toutes sortes d’observations mêlant étroitement démarches artistique et scientifique
Les étudiants
réalisent des ateliers sur le site pour sensibiliser les enfants des écoles
riveraines
Plans et prototypes d’aménagements légers seront proposés à la mairie d’Avignon fin 2014 : un parcours sportif artistique (Abdelilah Kaddouri) connectant le lac au quartier St Chamand, un radeau d’observation (Ivan Dmitriev) et des plans de constructions éphémères utilisant les matériaux disponibles sur le lac (Gaël Potier, ci-desous) qui seront gravés sur des plaques de métal fixées au sol.
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